Taxe carbone à 100 € en 2023-02
Le système d’échange des quotas d’émission (ETS, en anglais) oblige les entreprises de secteurs industriels à forte intensité énergétique à acheter des quotas correspondant à leurs émissions polluantes.
Le système d’échange des quotas d’émission (ETS, en anglais) oblige les entreprises de secteurs industriels à forte intensité énergétique à acheter des quotas correspondant à leurs émissions polluantes.
Le Parlement européen a adopté définitivement, mardi 18 avril 2023, un texte législatif dont on se souviendra encore en 2050.
Il s’agit du volet central du Green Deal, qui vise à la neutralité carbone du continent à cet horizon.
Il entend réduire de 57 %, dès 2030, les émissions de carbone de l’Union européenne (UE) par rapport à leur niveau de 1990.
La pièce centrale de ce dispositif unique au monde est un renforcement considérable du marché carbone, grande innovation européenne. On donne un prix croissant à une pollution qu’on veut éviter, en l’occurrence les émissions de gaz à effet de serre.
Selon le scénario « Développement durable » de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) pour 2040, la séquestration du carbone – autrement dit le captage et le stockage de CO2 – peut participer à hauteur de 7 % à la réduction des émissions de gaz carbonique.
Cela représenterait 2,3 milliards de tonnes de dioxyde de carbone captées dans l’atmosphère et stockées.
Une prévision qu’il convient de comparer aux 30 millions de tonnes déjà captées chaque année par la vingtaine de sites en activité à l’échelle industrielle.
De nouvelles technologies de séquestration ont depuis été mises au point.
L’enjeu étant de capter massivement les émissions de CO2 émises notamment en Europe par les cimenteries, sidérurgies, installations chimiques et autres industries très gourmandes en énergie.
L’Europe peut-elle produire de l’acier moins polluant ? Le secteur de la sidérurgie représente entre 7 et 9% des émissions de dioxyde de carbone, qui contribue au réchauffement de la planète.
Les rejets issus du charbon, du pétrole et du gaz continuent à augmenter, alerte le collectif Global Carbon Project.
Ils progressent fortement en Chine, premier émetteur au monde, tandis qu’ils reculent aux Etats-Unis et en Europe.
Dans une étude scientifique publiée fin décembre 2023, des chercheurs ont analysé les anciens taux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.
Leurs résultats ont montré que la dernière fois que le CO2 atmosphérique a atteint les niveaux actuels liés à l’activité humaine, c’était il y a 14 millions d’années.
« Nous devons déployer les technologies existantes et rentables aussi vite que possible, et nous devons amener sur le marché de nouvelles technologies plus vite que nous ne le faisons actuellement », a jugé M. Kerry faisant allusion à toutes les innovations permettant d’économiser l’énergie, de réduire les émissions de CO2 et de sortir des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) qui réchauffent le climat.
La production mondiale de ciment en 2023 est estimée à 4,1 milliards de tonnes.
On n’en a souvent pas conscience mais le ciment est la deuxième substance la plus consommée au monde après l’eau. C’est tout simplement le matériau le plus utilisé sur Terre et la deuxième industrie la plus émettrice de C02.
La production de ciment est un contributeur majeur aux émissions de gaz à effet de serre, en particulier de dioxyde de carbone (CO2). On estime qu’elle est responsable de environ 7 % des émissions mondiales de CO2, soit plus que le transport aérien.
Plusieurs facteurs contribuent à l’impact carbone de la production de ciment :
Décarbonatation du calcaire : La production de clinker, l’un des principaux composants du ciment, nécessite la calcination de calcaire à haute température (environ 1450°C). Ce processus libère du CO2 dans l’atmosphère.
Combustion de combustibles fossiles : La plupart des cimenteries utilisent des combustibles fossiles, tels que le charbon et le pétrole, pour chauffer leurs fours. Cela génère également des émissions de CO2.
Transport des matières premières et du ciment : Le transport des matières premières et du ciment fini par camions et par bateaux représente également une source d’émissions de CO2.
Sa production est extrêmement gourmande en énergie. Fabriquer du ciment pèse pour 7 à 8 % des émissions mondiales de CO2, soit autant qu’un pays immense comme l’Inde.
Pour décarboniser le ciment, plusieurs approches sont explorées :
Substitution des matériaux: Certaines innovations remplacent une partie du ciment Portland traditionnel par des matériaux alternatifs comme les cendres volantes, les cendres de biomasse, le laitier de haut fourneau, ou d’autres matériaux pouzzolaniques. Ces substituts peuvent réduire la quantité de clinker nécessaire, principal responsable des émissions de CO2 dans la production de ciment.
Utilisation d’énergies alternatives: L’utilisation de sources d’énergie renouvelable pour alimenter les installations de production de ciment contribue à réduire leur empreinte carbone. Cela peut inclure l’énergie éolienne, solaire, hydraulique, ou d’autres formes d’énergie propre.
Technologies de captage et stockage du carbone (CCS): Le CCS est une technologie qui capture les émissions de CO2 à partir des processus industriels, y compris la production de ciment, puis les stocke de manière permanente sous terre ou les utilise à d’autres fins.
Amélioration de l’efficacité énergétique: Optimiser les processus de production pour réduire la quantité d’énergie nécessaire à la fabrication du ciment contribue également à réduire les émissions de CO2.
Si notre consommation d’énergie dépend pour un tiers du pétrole, les secteurs d’activité sont très inégaux en termes de dépendance à cette énergie.
Les secteurs tertiaire, industriel et résidentiel (logement, habitat) ont réduit leur dépendance à cette énergie fossile depuis les années 1990, avec, en 2022, entre 9 et 12% de leur consommation d’énergie provenant du pétrole.
ArcelorMittal va investir 1,8 milliard d’euros avec l’Etat pour décarboner son site de Dunkerque.
Il est proposé de développer un processus de production intermédiaire, nommément le DRI et le HBI, afin de le rendre accessible aux aciéristes, qui pourront ainsi se concentrer sur leur métier principal. Contrairement à la méthode traditionnelle utilisant du coke dans les hauts fourneaux, la réduction du minerai de fer sera effectuée par l’hydrogène. Cette transition dans la production et le modèle économique de la filière aura un impact significatif sur les émissions de gaz à effet de serre (GES). En effet, la production de GES pourrait passer de 1,85 million de tonnes de CO2eq par tonne d’acier à 0 kg de CO2eq / tonne d’acier. Ce changement marque une avancée majeure vers des pratiques industrielles plus durables et respectueuses de l’environnement.